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ARTISTE

Georges Aperghis

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Georges Aperghis explore le son de la parole d'une manière originale. Intéressé particulièrement par le théâtre musical (sa première pièce, La tragique histoire du nécromancien Hiéronimo et de son miroir, date de 1971) ; des œuvres comme De la nature de l'eau, Jacque le fataliste ou Histoire de loup « ont accumulé chausse-trapes et double-sens, et agencé malicieusement des labyrinthes de discours superposés et d'actions simultanées, afin de chasser l'évidence rationnelle, de brouiller les codes ou de détourner l'attention » (Daniel Durney).

Georges Aperghis, compositeur grec né à Athènes en 1945. Il vit et travaille a Paris depuis 1963, s'initie au sérialisme du Domaine Musical, à la musique concrète de Pierre Schaeffer et de Pierre Henry, aux recherches de Iannis Xenakis (dont il s'inspire dans ses premières œuvres), puis en 1970, il décide d'approfondir un langage plus libre et plus personnel.

Il explore le son de la parole d'une manière originale. Intéressé particulièrement par le théâtre musical (sa première pièce, La tragique histoire du nécromancien Hiéronimo et de son miroir, date de 1971) ; des œuvres comme De la nature de l'eau, Jacque le fataliste ou Histoire de loup « ont accumulé chausse-trapes et double-sens, et agencé malicieusement des labyrinthes de discours superposés et d'actions simultanées, afin de chasser l'évidence rationnelle, de brouiller les codes ou de détourner l'attention » (Daniel Durney).

À partir de 1976, il crée avec sa femme, la comédienne Édith Scob, l'ATEM (Atelier de théâtre et musique) de Bagnolet, consacré au théâtre musical où il renouvelle complètement sa pratique de compositeur : il fait appel à des musiciens (comme Jean-Pierre Drouet) aussi bien qu'à des comédiens (tels que Michael Lonsdale), intègre dans ses pièces tous les ingrédients vocaux, instrumentaux, gestuels, scéniques, en les traitant de façon identique. Il compose également des pièces pour instruments seuls, des œuvres de musique de chambre, vocales, pour orchestre, et des opéras.

C'est d'ailleurs dans l'opéra qu'il réalise la synthèse de son travail : ici le texte est l'élément fédérateur et déterminant, la voix, le principe vecteur de l'expression. Il a composé sept ouvrages lyriques. Son œuvre est ainsi résumée par Georges Aperghis lui-même : « faire musique de tout ».

Il écrit, entre autres, Récitations en 1978 (pour Martine Viard) et Machinations en 2000. Ces œuvres vocales, très emblématiques de sa manière, s'appuient essentiellement sur une combinatoire virtuose de phonèmes. L'écriture se caractérise par une grande vitesse, des répétitions et des accumulations, une haute pression rythmique. Elles sollicitent la participation créative de l'interprète et s'accommodent bien d'une grande versatilité de modes vocaux. Une langue imaginaire s'y invente, ambiguë et souvent drôle, qui évoque une origine de la langue, une sorte de fureur énonciative préalable au sens. Dans le même esprit, il compose Le Corps à corps pour zarb soliste, intervenant aussi avec la voix (onomatopées et textes) dédiée à Jean-Pierre Drouet, c'est une des pièces pour zarb les plus jouées, notamment par François Bedel, Pablo Cueco ou Françoise Rivalland.

Georges Aperghis est compositeur en résidence du Conservatoire à rayonnement régional de Strasbourg et du Festival Musica en 1996 et 1997.

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