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Sonic Process, une nouvelle géographie des sons, est la première manifestation consacrée par le Centre Pompidou à la musique électronique. Elle se propose d’interroger les relations entre les arts visuels et la création musicale électronique d’aujourd’hui. Par tradition, l’histoire de l’art sépare de façon distincte l’analyse des arts plastiques et de la musique. Il faudra attendre le cinéma (et sa bande sonore), et surtout la vidéo intégrant le son et la musique comme composants de l’oeuvre, pour que les musées s’interrogent sur la place du son dans les différents domaines de la création.

Par tradition, l’histoire de l’art sépare de façon distincte l’analyse des arts plastiques et de la musique. Il faudra attendre le cinéma (et sa bande sonore), et surtout la vidéo intégrant le son et la musique comme composants de l’oeuvre, pour que les musées s’interrogent sur la place du son dans les différents domaines de la création.

Dans les années 70, les performances musicales minimalistes n’étaient jouées que dans des festivals, des espaces alternatifs ou chez les musiciens eux-mêmes, sans aucune reconnaissance «officielle». C’est avec les années 90 que les recherches plastiques liées à la modernité s’intègrent dans les oeuvres musicales et/ou sonores.

Aujourd’hui, nous constatons qu’une culture électronique s’affirme de plus en plus grâce à l’intérêt porté par des créateurs, des producteurs et des auditeurs aux potentialités créatives de l’électronique. Il s’agit de musique électronique composant sa trame sur ordinateur, expérimentant différents paramètres relatifs au rythme et au flux, utilisant comme méthode la répétition, la juxtaposition, la superposition et se servant de sons préexistants.

Le terme «Sonic» recouvre les recherches effectuées dans le domaine purement sonore, mais également les expérimentations musicales, réalisées grâce aux moyens électroniques récents, insistant sur les flux créatifs entre ces deux territoires aux limites officiellement repérables. «Process» insiste sur les nouveaux processus autonomes de création, de production, mais aussi de diffusion hors de circuits économiques habituels.

Sonic Process fait suite à des recherches entreprises dans de nouveaux lieux de performance, d’expérimentation, de diffusion des musiques électroniques, à partir desquels se dessine une nouvelle carte géographique. Sans être exhaustive, elle met toutefois en relief des sites, des villes, des «capitales artistiques» et fait émerger une topologie des échanges et des trajectoires.

L’exposition

Sur 1500m2 d’espace d’exposition, Sonic Process présente des dispositifs d’artistes (musiciens ou plasticiens/musiciens), qui se définissent par des orientations distinctes: Doug Aitken, Gabriel Orozco, Mike Kelley poursuivent des objectifs plastiques repérés quoique quelque peu modifiés. Mathieu Briand, Coldcut & Headspace, Flow Motion, Scanner, David Shea, Tosca expérimentent des démarches sonores spécifiques, à la recherche d’issues hors des circuits classiques de diffusion artistique.

Parmi les nombreuses expressions artistiques rencontrées aujourd’hui, l’esthétique du sampling domine les créations présentées dans cette manifestation, démontrant que ces artistes - collectionneurs de sons- ont le désir de proposer une nouvelle perception du monde à partir de matériaux sonores pré-existants.

Les paradoxes de la modernité sont ici mis en évidence par la recherche de concepts avant-gardistes dans le contexte d’une économie mutante et globalisante. L’artiste en tant qu’individu, ou groupement d’individus, cherche à se frayer des voies de survie mentale, économique et sociale au sein de ce mouvement mondial auquel nous sommes confrontés.

L’exposition est structurée en trois parties.
La première présente huit installations audiovisuelles de Doug Aitken, Coldcut, Richard Dorfmeister, Ruper Hubert et Gabriel Orozco,,Flow Motion, Mike Kelley & Scanner et David Shea, Renée Green, produites pour Sonic Process, dans un espace transformé en «studios son» où le visiteur est amené à évoluer.
L’architecte Laurence Le Bris et des spécialistes en acoustique ont ainsi réfléchi à une scénographie spécifique permettant de présenter ces oeuvres audiovisuelles dans un espace muséal.

La seconde partie est un espace conçu par le designer Martí Guixé, où des banques de données permettent d’écouter des morceaux de musique et de consulter des documents vidéos, des sites internet, élargissant ainsi le panorama esthétique foisonnant des musiques électroniques. Le visiteur peut consulter des ouvrages de référence, des livres récents et des revues spécialisées dans cet espace. La troisième partie de l’exposition propose des performances et des concerts, organisés soit dans l’Electronic Lounge de l’exposition dessiné par Mathieu Briand ; soit programmés par le service des Spectacles Vivants dans les salles du Centre Pompidou ; soit en dehors du Centre, lors de «soirées off» dans des clubs parisiens.


Les autres ouvrages

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