Le festival MUFF connaitra sa 3ème édition du 24 au 28 octobre prochain, et fait une fois de plus le pari  d’une programmation de répertoire ou inédite. Ainsi l’expérimental culte côtoiera le gore en passant par 

le film cameraless et les performances visuelles et sonores proposées traverseront, comme les années  précédentes, tout un pan des scènes d'avant-garde et d'esthétiques underground. 

Comme nous l’avions évoqué dans notre édito 2017, nous souhaitons encore et toujours en 2018, peut-être  même de plus en plus, coupler à l’indéniable dimension de divertissement d’un tel évènement, une dimension politique que nous considérons comme absolument nécessaire aux formes d’art que nous défendons. Ainsi,  alors que les temps sont durs et que l’horizon s’obscurcit de jour en jour pour certainEs, ici et ailleurs, nous  voulons que cette programmation reflète également nos valeurs et nos aspirations. 

 

Le MUFF 2018 représentera cette année le travail de plus d’une vingtaine de cinéastes et artistes en  provenance du monde entier (Australie, Royaume-Uni, Canada, Thaïlande, France, Belgique, Japon, USA, 

etc.) dont : 

- en première nationale, deux films du réalisateur soudanais Gadalla Gubara, copies restaurées par 

l'institut Arsenal en Allemagne, 

- en première nationale, TERROR NULLIUS, le dernier film du collectif australien SODA-JERK, 

- un programme autour de l'oeuvre de Barbara Hammer, figure majeure du cinéma expérimental 

- une sélection du fonds de la London Community Video Archive en présence de son représentant, le  chercheur écossais Ed Webb-Ingall, pour des programmes de longs ou de courts, des concerts et des performances, pendant 5 jours et dans 4 lieux de la ville (Videodrome 2, La Baleine, l’Embobineuse, DATA). 

 

Après une édition 2017 particulièrement axée sur les volets films et musiques, l’association souhaite remettre  l’accent sur la rencontre et la transmission : cette édition verra donc passer plus d’invité.e.s engagé.e.s dans des actions en contact direct avec les publics (performance participative, atelier, discussions).  Nous accueillerons ainsi une dizaine d’artistes musicienNEs et performers, ainsi qu’Yves-Marie Mahé  (Paris) pour présenter son dernier long métrage «Le rock expérimental des Instants Chavirés», Susu  Laroche (Londres) pour présenter son travail et Ed Webb-Ingall (Londres), représentant la LONDON  COMMUNITY VIDEO ARCHIVE pour la projection d’une sélection de leurs fonds ainsi que pour un atelier.  Et comme chaque année depuis nos débuts, un film de fesses, avec scènes d’amour non simulées!