Inori (un mot japonais qui signifie « invocation, adoration ») est une expérience totale. La mimique quasi dansée des deux « solistes » emprunte le code de ses gestes de prière à diverses religions du monde. À chaque mouvement des mains correspond une note : Inori est en 1974 l’une des premières pièces de Stockhausen à se fonder sur une « formule », sorte d’hypermélodie qui non seulement est entendue comme telle mais se retrouve pour ainsi dire étirée à l’échelle de l’oeuvre dans son entier, dont elle dicte et caractérise les différentes parties.
Enfin, chacune des sections d’Inori se concentre sur un aspect du discours musical – dans l’ordre : rythme, dynamique, mélodie, harmonie et polyphonie –, si bien que la partition, selon le compositeur, « se développe comme une histoire de la musique » reparcourue en accéléré, depuis l’origine jusqu’à nos jours.
Publié par Benoît Montigné
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