La Biennale Son est une manifestation qui tient à mettre en lumière la place de plus en plus accrue du son dans le domaine de l’art contemporain. Pluridisciplinaire, elle cherche à brouiller les pistes souvent trop segmentées entre des disciplines artistiques plus proches qu’il n’y paraît. La Biennale Son propose aussi bien de découvrir des installations, des œuvres sculpturales, bidimensionnelles ou sous forme de textes, des films, ainsi que des performances, des concerts ou encore des pièces théâtrales. Parfois, des œuvres où le son est induit dans leur forme ou leur conception se font silencieuses.

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L’Association Biennale Son a opté pour le Valais comme territoire de ses premières expériences. Ce canton est un incomparable théâtre de forces naturelles en constante mutation (eaux, glaces, rocs…). Celles-ci ont le plus souvent une présence sonore propre, qui se déploie dans sa vallée traversée de part en part par le Rhône, fleuve qui prend sa source à son extrême est sous le glacier du même nom.

Le désir de mettre sur pied cette 1re édition de la Biennale Son en Valais fait également écho à la place prépondérante prise le département Son au sein de l’EDHEA, école de design et haute école d’art, où cette formation intrinsèquement liée à l’art contemporain est enseignée depuis le milieu des années 2000.

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La 1re édition de la Biennale Son se déploie au cœur du Valais (Suisse), au début de l’automne 2023. Elle rassemble dans 17 lieux répartis dans cinq villes et villages plus de 70 artistes, musiciennes et musiciens. Conjointement à une exposition largement fragmentée, le public est invité à découvrir 27 performances et concerts, ainsi qu’un symposium international.

La ville de Sion a été choisie comme capitale de cette première édition. Le centre névralgique de la Biennale Son se situe à La Centrale, un vaste bâtiment de style moderniste réalisé en 1934 par l’architecte et ingénieur tessinois, Daniele Buzzi. Bien que désaffectée, cette centrale hydroélectrique est encore aujourd’hui reliée au barrage de la Grande Dixence par des conduites forcées. La Centrale accueille une exposition qui se déploie dans tous les espaces, ainsi que la majorité des performances et concerts. Au-delà de ce bâtiment emblématique, la Biennale Son se ramifie à la Grange et à la Grenette de la Ferme-Asile, centre artistique pluridisciplinaire, au Musée d’art du Valais, à l’église des Jésuites, au théâtre le spot, ainsi qu’à la basilique de Valère et au château de Tourbillon qui, telles des sentinelles, dominent la ville.

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À Martigny, la Biennale Son s’est implantée dans six lieux — le Manoir de la ville de Martigny, Le Musée du son, la fondation Louis Moret, la médiathèque Valais, la Grange à Emile et la chapelle Saint-Michel de Martigny-Bourg — où elle présente un choix d’œuvres tirées de la riche collection du FRAC Franche-Comté, dont un important corpus est en lien avec le son. Sous l’intitulé Echos d’une collection — œuvres du FRAC Franche-Comté, Sylvie Zavatta, directrice du FRAC et curatrice de cette section de la Biennale Son, a sélectionné des œuvres de 22 artistes de toutes provenances.