
Projection
Scratch : Vers le cinéma intégral de Germaine Dulac
Luminor Hôtel de Ville - Paris
24 Septembre 2019
Pionnière du cinéma expérimental et théoricienne de grand talent, Germaine Dulac discutait dans QU’EST-CE QUE LE CINÉMA ? de nombreux aspects de l’industrie du 7e Art tels que le goût du public, l’importance des ciné-clubs, les actualités cinématographiques ou encore le montage. Dans un chapitre du livre spécifiquement dédié à l’avant-garde, elle donnait sa définition du « cinéma intégral » : « Harmonie des lignes, surfaces, volumes, évoluant directement sans artifices d’évocations, dans la logique de leurs formes dépouillées de tout sens trop humain pour mieux s’élever vers l’abstraction et donner plus d’espaces aux sensations et aux rêves : tel est le cinéma intégral auquel se sont attachés certains cinéastes. ».
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Séance présentée par Clément Lafite, archiviste et chercheur en cinéma, à l'occasion de la sortie du livre QU’EST-CE QUE LE CINÉMA ? de Germaine Dulac et Marie-Anne Colson-Malleville à paraître en septembre 2019 à Light Cone Editions
QU’EST-CE QUE LE CINÉMA ? de Germaine Dulac et Marie-Anne Colson-Malleville est un ouvrage théorique et historique, dirigé par Clément Lafite et Tami Williams, qui recueille les notes inédites de Germaine Dulac rassemblées par son assistante et compagne Marie-Anne Colson-Malleville et préservées dans les archives de Light Cone. À l’occasion de sa publication plus de 80 années après sa conception, seront présentés ses films d'avant-garde des années 1920, en versions restaurées, dans une séance spéciale accompagnée d'une performance musicale de L'Inquiétant Suspendu (Pascale Berthomier & Xavier Vochelle).
Pionnière du cinéma expérimental et théoricienne de grand talent, Germaine Dulac discutait dans QU’EST-CE QUE LE CINÉMA ? de nombreux aspects de l’industrie du 7e Art tels que le goût du public, l’importance des ciné-clubs, les actualités cinématographiques ou encore le montage. Dans un chapitre du livre spécifiquement dédié à l’avant-garde, elle donnait sa définition du « cinéma intégral » : « Harmonie des lignes, surfaces, volumes, évoluant directement sans artifices d’évocations, dans la logique de leurs formes dépouillées de tout sens trop humain pour mieux s’élever vers l’abstraction et donner plus d’espaces aux sensations et aux rêves : tel est le cinéma intégral auquel se sont attachés certains cinéastes. ».
Germaine Dulac expérimenta elle-même cinématographiquement cette vision théorique en réalisant trois courts-métrages dits abstraits : Étude cinégraphique sur une arabesque (1929), Disque 957 (1928) et Thèmes et variations (1928) – tous les trois numérisés et restaurés sous la direction de Light Cone grâce à l'aide du CNC - Centre national du cinéma et de l'image animée. Dulac évoqua par ailleurs, dans ses écrits, le travail de son confrère Henri Chomette avec Cinq minutes de cinéma pur (1925-26) également proposé dans ce programme, qui sera clôturé par l’une des œuvres majeures de la cinéaste, La Coquille et le Clergyman (1927), film surréaliste sur un scénario d’Antonin Artaud, qui marqua une rupture dans la filmographie de Dulac en se jouant de la narration cinématographique traditionnelle employée jusqu'alors.
AU PROGRAMME
CINQ MINUTES DE CINÉMA PUR
de Henri CHOMETTE
1925-1926 / 16mm / n&b / silencieux / 5'
THÈMES ET VARIATIONS
de Germaine DULAC
1928 / DCP / n&b / silencieux / 11' 13
restauration de 2015
DISQUE 957
de Germaine DULAC
1928 / 35mm / n&b / silencieux / 6'
restauration de 2019
ÉTUDE CINÉMATOGRAPHIQUE SUR UNE ARABESQUE
de Germaine DULAC
1929 / 35mm / n&b / silencieux / 8' 17
restauration de 2015
LA COQUILLE ET LE CLERGYMAN
de Germaine DULAC
1927 / 35mm / n&b / silencieux / 40'
restauration de 2004
La séance sera suivie d'un pot et d'une discussion avec Clément Lafite, co-directeur de l'ouvrage, qui sera disponible à la vente.
Publié par Benoît Montigné
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