sonore
visuel

histoire et actualité
des arts sonores
et audiovisuels

S'inscrire à la newsletter

Félicia Atkinson, vue de l'exposition "Spoken Word (une chanson parlée)", La Criée centre d'art contemporain, Rennes, 2017 - photo : Benoît Mauras

AGENDA

Exposition

Félicia Atkinson, « Spoken Word » (une chanson parlée)

du 01 février 2017
au 01 février 2018
« Spoken Word » (une chanson parlée) est une exposition de Félicia Atkinson, artiste associée au cycle artistique « Alors que j'écoutais moi aussi [...] » dédié aux diverses formes du récit, de janvier 2017 à février 2018.
 PRESSE
— 
Intro (digression sur un accord psycho acoustique) : 
Mon oncle est astronome. 
J’ai toujours trouvé cela fabuleux d’avoir un oncle astronome, 
d’être astronome. 
Je me souviens de cette fois où il m’a raconté qu’une grande partie de son activité consistait à rester derrière son écran d’ordinateur à observer les naines noires, qui sont des étoiles – ou des planètes je ne sais plus – que l’on ne voit pas. 
- « Mais que regardes-tu alors, lui avais-je demandé ? 
- Je regarde des courbes, qui, lorsqu’elles se déforment, indiquent la présence de masses, donc de corps célestes. » 
Depuis ce jour, j’ai la conviction que mon oncle et ses collègues sont parmi les observateurs les plus assidus de l’abstraction. 
 
1er couplet (l’héroïne) 
C’est une femme, elle a 35 ans 
Elle est artiste 
Elle est musicienne 
Elle est éditrice aussi 
C’est Félicia Atkinson 
Pour La Criée, elle a imaginé Spoken Word 
 
Refrain 
C’est une exposition 
C’est un paysage où l’on n’arrive jamais 
C’est une pièce sonore-île déserte dans laquelle on peut se promener
C’est un film muet qui cache une musique inouïe 
C’est une série de sculptures activables sans objet 
C’est un jeu à deux sans règles 
C’est une frise de miroirs aux reflets déformés 
 
2e couplet (celui de la salle blanche) 
Il y a trois grandes sculptures 
On peut s’y appuyer, on peut passer au dessous 
Elles sont des rochers des arbres des instruments des cactus 
des totems des meubles 
Il y a le désert (rouge) 
Il y a aussi une dizaine de sculptures qui tiennent dans la main 
Et avec lesquelles on pourra jouer à deux, assis à une table 
On peut saisir l’art, le toucher, le caresser 
Il y a le désert (rocheux) 
Il y encore des cartes sans mémoire, qui sont de grandes impressions numériques sur aluminium, accrochées au mur 
Ce sont des collages de mots et de formes simples, des amorces d’histoires, des indices 
On peut presque s’y voir 
Et puis il y a des formes colorées qui poussent sur les murs 
 
Refrain 
C’est une exposition 
C’est un paysage où l’on n’arrive jamais 
C’est une pièce sonore-île déserte dans laquelle on peut se promener
C’est un film muet qui cache une musique inouïe 
C’est une série de sculptures activables sans objet 
C’est un jeu à deux sans règles 
C’est une frise de miroirs aux reflets déformés 
 
3e couplet (celui de l’espace entier) 
Il y a une bande sonore qui, chaque jour, dure aussi longtemps que l’exposition est ouverte (le temps du voyage et du rêve) 
Il y a le désert (Sonoran) 
Cette bande est parfois électronique (un synthétiseur modulaire) 
Parfois c’est le son du désert californien 
Parfois c’est celui des îles sauvages bretonnes 
Parfois ce sont des samples d’audio books 
C’est une bande sonore qui chante un récit, éparpillé, sans début ni fin ni milieu ni intrigue 
Il y a le désert (miraculeux) 
 
Refrain 
C’est une exposition 
C’est un paysage où l’on n’arrive jamais 
... 
 
4e couplet (celui de la salle noire) 
Il y a un film muet (derrière un rideau lourd souple de couleurs fondues) 
Il y a les cactus géants du désert de Saguaro 
Ils sont des totems des sculptures des humains des arbres des instruments 
Il y a le désert (écoutez-le) 
Félicia joue pour les cactus 
Félicia fait des gestes lents pour les cactus, des gestes de sculpteure 
Félicia danse pour les cactus 
Il y a le désert (regardez-le) 
Il y a la beauté des gestes 
La beauté est une décision et un désir inexplicable 
 
Refrain 
C’est une exposition 
C’est un paysage où l’on n’arrive jamais 
... 
 
5e couplet (les Rayons verts) 
D’autres œuvres naissent de l’exposition 
Le 10 mai, Félicia invite la poète et artiste Hanne Lippard pour qu’elle parle parmi les œuvres 
Les litanies les mélodies le timbre la tessiture 
La voix est un instrument 
L’invention du disuel 
Le 20 mai, elle invite la danseuse Elise Ladoué pour qu’elle danse lentement parmi l’exposition 
Elle l’accompagne de ses sons, 
Presque un concert 
Il y a encore un livre qu’elle a publié chez Shelter Press, sa maison d’édition, 
qui s’appelle Audio Book, 
qui est à la fois le croquis de l’exposition, ses sources et son prolongement 
 
 
Sophie Kaplan, janvier 2017
 
Sophie Kaplan est la commissaire de cette exposition.
 
Les œuvres sont produites par La Criée centre d’art contemporain, avec le soutien de Elektronmusikstudion, Stockholm, de l’Institut français et de la région Bretagne.
 

Publié par Benoît Montigné

En ce moment / À venir

Chargement des événements...