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Écoute voir : Musique visuelle

10 février 2016
C’est à l’histoire des inventions sonores au cinéma que nous convie le cycle de films « Ecoute voir », au croisement de la musique et du cinéma, de la technique, dans le sillage des compositeurs et des cinéastes les plus inventifs.
« Ecoute voir », Inventions sonores et musicales au cinéma
 
C’est à l’histoire des inventions sonores au cinéma que nous convie le cycle de films « Ecoute voir », au croisement de la musique et du cinéma, de la technique, dans le sillage des compositeurs et des cinéastes les plus inventifs. 
 
Pensé comme un prolongement de l’ouvrage de Philippe Langlois, Les Cloches d’Atlantis, musique électroacoustique et cinéma, archéologie et histoire d’un art sonore paru aux éditions MF en juin 2012, ce cycle programmé chaque mois durant toute l'année 2016, fait la part belle aux dispositifs de sonorisation du cinéma muet, aux manipulations du son qui découlent de l’usage de la piste optique, aux inventions et expérimentations sonores et musicales en tout genre. De la fiction aux films documentaires, du cinéma d’animation aux films expérimentaux, un champ ténu de convergence s’élabore où se dessine une forme de préhistoire des musiques électroacoustiques et expérimentales. 
 
Des expériences qui ne sont d’ailleurs pas sans influence sur la démarche de Pierre Schaeffer lorsqu’il invente la musique concrète et qu’il concrétise sa démarche au sein du Groupe de Recherche Musicales (GRMC) puis du Service de la Recherche de l’ORTF qu’il dirige jusqu’en 1975. 
 
À partir des années 1950, les musiques électroacoustiques au cinéma ne cessent de gagner du terrain jusqu’à se fondre totalement au sein du dispositif cinématographique et irriguer les principaux courants artistiques du cinéma expérimental et du cinéma d’auteur. 
 
Une manière totalement inédite d’aborder l’histoire parallèle et Underground des musiques électroacoustiques et expérimentales au cinéma.
 
« Voir ce que l'on entend, entendre ce que l'on voit », une quête de synesthésie infinie que cinéastes et compositeurs entreprennent depuis près d'un siècle.
 
Jack Ellit, Journey #1, 1931, piste sonore, 8.10min
Rudolf Pfenninger, Tonendehandschrift, 1930, 35mm, nb, son, 12min
Oskar Fishinger, Ornament Sound, 1932, 35mm, nb, son, 7min
Oskar Fishinger, Radio Dynamics, 1942, 35mm, coul, sil, 4min
Len Lye, Colour box, 1935, 16mm, coul, son, 3.38min
Norman MacLaren, Dots, 1940, 35mm, coul, son, 2.21min
James & John Whitney, Film Exercise n°2-3, 1942, coul, son, 4min
Mary Ellen Butte, Abstronic, 1952, 35mm (transféré sur fichier num), coul, son, 5.45min
James Whitney, Lapis, 1963, 16mm, coul, son, 9min
Guy Sherwing, Night train, 1979, 16mm, nb, son, 2min
Jun’ichi Okuyama, My Movie Melodies, 1980, 16mm, nb, son, 7min
Billy Roisz, Blinq, 2002, video, coul, son, 7 min (Sixpack)
 
En présence de Philippe Langlois (docteur en musicologie et auteur de Les Cloches d’Atlantis, éditions MF, 2012). 
 
Remerciements : Cinémathèque de Munich, Light Cone (Paris), Lux (Londres) et Sixpack (Vienne)
 
Curator : Mnam/Cci, Philippe-Alain Michaud

Publié par Benoît Montigné


BIOGRAPHIE(S)

ARTISTE /

Oskar Fischinger

Oskar Fischinger est un réalisateur de cinéma d'animation allemand. Il réalise notamment dans les années 1920 et 1930 des films abstraits d'animation en volume à base de pâte à modeler. Avec Fantasia, Walt Disney s'inspire en partie de son travail.

ARTISTE /

John et James Whitney

Les Five Abstract Film Exercices sont à plusieurs titres révolutionnaires, et prophétiques de ce que l'art vidéo sera capable d'engendrer quarante ans plus tard. Leurs premières projections au festival de Bruxelles3 frappèrent les spectateurs par la bouleversante musique "électronique", "supraterrestre" et les lumineuses images "néons" qui semblaient être "tombées dans notre sphère temporelle en venant du futur de la science fiction"4.

ARTISTE /

Len Lye

Len Lye fut l'un des pionniers de la création de films en couleur dans les années 30. Il utilisa la technique du Dr Bela Gaspar, le gasparcolor (it), où la camera était équipée d'un miroir semi-réfléchissant qui divisait le spectre en trois images monochromes, qui une fois recombinées, formaient une image en couleur. Il fut aussi l'inventeur du direct film, créé sans camera. le plus fameux est Free Radicals. À de nombreuses reprises il entreprit d'utiliser des instruments chirurgicaux, des pinceaux, des crayons, etc. pour créer des formes et des textures sur de la pellicule.

ARTISTE /

Norman McLaren

Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes. On voit son travail à ce niveau dans À la Pointe de la Plume. Mais ce travail sur le son va plus loin: Mc Laren a toujours recherché une symbiose entre son et image. L'image danse sur la musique de la bande sonore. On peut dire que McLaren a dessiné pour nous aider à entendre et composé de la musique pour nous aider à voir.

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